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30/08/2014

Le dédicataire de Poutine

« Maintenant nous voyons que de grandes villes et pareillement de petits villages sont encerclés par l'armée ukrainienne, qui bombarde directement des quartiers résidentiels pour détruire les infrastructures vitales, pour éteindre la volonté de ceux qui lui résistent. Bien sûr, c'est très triste. Cela me rappelle la Seconde Guerre mondiale, quand les forces allemandes encerclaient des villes russes comme Leningrad - Saint Petersbourg, bon ! Donc, elles ont encerclé Saint Petersbourg et ont bombardé des quartiers résidentiels avec de l'artillerie lourde. »

Vladimir Poutine, Saint Petersbourg, 29 août 2014

 

Vladimir Fédorovski a dit des choses très intéressantes sur la fascination de Poutine pour Staline. Un entretien qui n'a pas été publié par Le Figaro...

Pour ceux qui douteraient du rapport poutinien au tyran rouge, sachez qu'il lui a dédié les Jeux Olympiques de Sotchi ! Non, je vous fais marcher, l'article qui affirme cela est parodique, mais pas si éloigné de la réalité.

Dire que c'est ce type que les larbins du Kremlin encensent...

28/08/2014

Ukraine : l'invasion russe, on y est

Ce n'est pas l'Occident ni même l'Ukraine qui le dit, mais Ella Polyakova, membre en Russie du Conseil présidentiel pour la société civile et les droits de l'homme et donc, d'une institution directement dépendante de Vladimir Poutine :

Les photos satellite, comme les déclarations des soldats russes capturés, celles des mères de soldats, celles du chef terroriste Alexandre Zakhartchenko, et maintenant celles des épouses de soldats, ne laissent de toute façon aucun doute.

Il n'y a guère que le Kremlin pour nier encore que la terre soit ronde et que le ciel soit bleu.

Du coup, l'Ukraine va réinstaurer la conscription et demande à l'OTAN, faute d'une adhésion, de lui accorder le statut d'allié privilégié.

Poutine paraît triompher dans l'immédiat, face à la pusillanimité européenne, mais à plus long terme, c'est une victoire à la Pyrrhus (sans jeu de mots !) et même, une véritable catastrophe géopolitique pour la Fédération de Russie, qui est en train de s'aliéner définitivement l'Ukraine ainsi que la plupart des autres nations de l'ancien Pacte de Varsovie.

Le Kremlin prétend que l'OTAN est une menace, mais la politique étrangère poutinienne va aboutir à la création de nouvelles bases de l'Alliance atlantique, plus près des frontières de la Russie.

Bravo Vova, comme dit le général Vincent Desportes (encore une Madame Irma, « spécialiste de la stratégie », qui s'est complètement plantée), tu es vraiment un grand joueur d'échecs !

24/08/2014

La Russie de plus en plus impopulaire

N'en déplaise à la minorité de lèche-bottes de Poutine en France, la politique étrangère de celui-ci n'est guère populaire qu'en Russie et... en Chine, un autre pays hautement soucieux de vérité et de dignité humaine :

Et ça ne s'arrange pas. Pour preuve, la comparaison avec l'an dernier :

On notera qu'au sein des fameux BRICS (les-pays-sains-contre-la-pourriture-occidentale, qu'y-vont-tout-casser-car-unis-contre-le-dollar), seule la Chine apprécie la Russie - et encore, pas follement.

L'agression de l'Ukraine est fortement soupçonnée d'être la cause de ce désamour général, mais chut ! Si vous ne voulez pas passer pour un agent de la CIA infiltré dans la « mouvance » de l'extrême connerie droite française, faites comme si on ne vous avait rien dit.

Source (fondée sur une étude du Pew Research Center)

23/08/2014

Donbass : la tentation de l'abandon

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Entre les intentions affichées et la volonté réelle, qui sait où va Porochenko ?

 

(...) Après quelques discussions avec des diplomates occidentaux, à l’Ouest, les décideurs sont sûrs que malgré les préparatifs évidents, « Poutine ne se décidera pas ». Après quelques discussions avec les décideurs ukrainiens, à Kiev, l’éventualité de l’intervention [russe] est estimée à 80%.

(...) Nous ne savons pas ce que pense M. Porochenko, mais un certain nombre d’experts faisant partie de son entourage proche pensent que l’intervention n’est pas le pire des dénouements.

Pourquoi ? Voyons leur logique.

 

1. Selon un de nos interlocuteurs, « la guerre est au point mort ». De nombreuses tentatives de dominer et de contrôler la frontière avec la Russie ont échoué. Les séparatistes et les mercenaires ont la possibilité d’être approvisionnés en matériel, en armes, en munitions, etc.

Prendre d’assaut les grandes villes, bien fortifiées et défendues par un grand nombre de combattants armés peut entraîner d’importantes pertes parmi les forces de l’armée ukrainienne et parmi les civils. Selon différentes estimations, jusqu’à 500.000 civils se trouvent actuellement à Donetsk. Prendre Donetsk et Lougansk sans le soutien de l’aviation et de l’artillerie multiplierait les pertes parmi les militaires ukrainiens. L’utilisation des obusiers, des lance-roquettes, etc., augmenterait considérablement les pertes civiles. Kiev n’est pas prête à transformer Lougansk en Stalingrad, et Donetsk en Grozny.

Ainsi, terminer la guerre avant l’arrivée du froid semble un objectif difficilement atteignable. D’un côté, les séparatistes n’auraient plus la possibilité d’utiliser les forêts, les plantations d’arbres, etc. Mais de l’autre côté, durant les périodes de l’automne et de l’hiver il serait difficile d’utiliser l’aviation, les reconnaissances seraient aussi compliquées, il y aurait d’autres soucis avec l’approvisionnement… Enfin, il paraît assez évident qu’attaquer sur la neige est plus difficile que de se défendre.

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17/08/2014

Les archives du KGB au secret pour 30 ans de plus

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La nouvelle vient de tomber (même si la décision date du 12 mars 2014). Elle concerne la période de... 1917 à 1991 !

Ce n'est pas une surprise. Il y a déjà bien longtemps que le FSB garde les secrets du KGB et, comme le disait déjà l'historien russe Youri Zoukhov en 2005 : « je crains qu'elles ne soient encore classifiées dans 200 ans » (à titre de comparaison, sauf exception, aux Etat-Unis, même les documents top secret de la CIA et de la NSA sont automatiquement déclassifiés après 25 ans).

Qu'est-ce que l'Etat russe d'aujourd'hui, qui n'est plus soviétique, peut bien avoir à cacher ?

Le fait qu'en 2006, ses élites étaient composées à 78 % d'anciens ou de proches des services secrets ne doit pas être indifférent à sa décision.

Quant aux crimes soviétiques et post-soviétiques couverts par le secret, il n'est pas trop difficile de deviner de quoi il peut retourner, à partir de ce qu'on en sait déjà et notamment, de la récente déclassification par les britanniques du fonds Mitrokhine.

Inutile de préciser que Vladimir Poutine est susceptible d'être très directement concerné, compte tenu de son parcours personnel (ancien officier du KGB, puis directeur du FSB) et en particulier, des questions que certains se posent sur ses origines ethniques, sachant que personne ne connaît ses ancêtres.

Cela dit, le Kremlin peut toujours nous parler d'Edward Snowden, probablement recruté par le FSB il y a plusieurs années...

08/08/2014

Andreï Zoubov, l'historien russe qui dérange le Kremlin

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Je vous parlais hier de cet homme courageux qui n'hésite pas à dire que Stepan Bandera n'était pas ce dont l'accusent unanimement les antifas occidentaux et russes...

Le journal suisse Le Temps a récemment publié un entretien avec lui, que j'avais mis en lien mais que je me décide, en définitive, à reproduire intégralement parce que c'est un document qui mérite toute notre attention. A noter, que cet entretien est antérieur au crime du Vol MH17.

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Jusqu’à ce qu’il publie début mars un article condamnant l’annexion de la Crimée en la comparant à celle de l’Autriche par Hitler en 1938, Andreï Zoubov, 62 ans, était professeur d’histoire dans la plus prestigieuse et la plus élitiste des grandes écoles russes (MGIMO). La direction du MGIMO l’a immédiatement exclu. Depuis, Andreï Zoubov est devenu l’une des principales figures intellectuelles de l’opposition à Vladimir Poutine. Il décrypte la manière dont le Kremlin utilise les blessures du passé pour construire un régime, selon lui, criminel et totalitaire.

Samedi Culturel : Quelle est l’histoire de la Russie telle que Poutine veut la raconter aux Russes ?

Andreï Zoubov : L’enseignement de l’histoire en Russie est toujours lié à l’idéologie en vigueur. Avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, on a observé des tentatives de justification de tout ce qui est soviétique et parallèlement un voile de silence sur les crimes du communisme. La réhabilitation du soviétisme s’est accompagnée d’une réhabilitation de la période prérévolutionnaire. Poutine réhabilite aussi le mouvement de résistance anticommuniste de 1918 à 1920. La position officielle est qu’il s’agit d’une tragédie nationale du peuple russe. Tout le monde avait raison, était brave, héroïque.

Pourquoi cet effort de réconciliation aujourd’hui ?

C’est une tentative d’unifier toute l’histoire russe en gommant les dissonances. Avec un accent sur les événements liés au triomphe du pouvoir autocratique, des tsars aux secrétaires généraux du Parti communiste. Quant aux tentatives réformistes et libérales, elles sont toutes présentées sous un jour négatif. Les actions de l’intelligentsia, les révolutions et même Lénine sont narrés sous un jour négatif, à cause de son rôle dans le renversement du tsar. Staline est celui qui a restauré l’ordre autocratique, alors que Lénine a détruit l’ordre ancien. Ces derniers temps, Poutine s’est mis à dire du mal de Lénine, le traitant de « collaborateur » et d’« agent allemand ». Tout pouvoir fort est positif, toute tentative de changer l’ordre (que ce soir Gorbatchev ou Eltsine, Lénine, ou les décembristes) est négative. Le pouvoir est par essence légitime. C’est le ton général.

Depuis quelques années, le Kremlin favorise le culte de la victoire de 1945, au point qu’il occulte tout autre événement historique. Cette victoire occupe une place écrasante dans le paysage médiatique, le discours politique. Quel est son rôle ?

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07/08/2014

Vol MH17 : chronologie médiatique d'un crime

Bon courage aux adeptes de la théorie du false flag occidental, pour réfuter ça...

D'ailleurs, en réalité, nous n'en sommes plus là, mais bien davantage à une théorie du nouveau false flag russe, partie d'un ancien conseiller de Poutine et désormais devenue accusation du gouvernement ukrainien envers la Fédération de Russie !

En d'autres termes, la question est : les terroristes téléguidés par Moscou ont-ils juste involontairement abattu l'avion, ou Moscou les a-t-il délibérément manipulés pour le faire (éventuellement, en ciblant à l'origine un autre vol civil, russe celui-là), ce qui reviendrait à un crime intentionnel de la part du Kremlin ?

« Tout a été mis en scène » - Comment fonctionne la machine de propagande russe

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Le propagandiste nazi Joseph Goebbels se sentirait probablement comme un étudiant immature s'il voyait à l'oeuvre la machine de propagande du Kremlin.

Les méthodes des propagandistes sont idéalement illustrées par la confrontation de la spécialiste [lituanienne, ndt] Rūta Vanagaïté avec des journalistes russes, sur les lieux de 1984, le drame de la survie dans un bunker soviétique, un parc d'attraction touristique à thème à 25 kilomètres de Vilnius, qui vous ramène à l'époque de l'URSS.

« Il y a plusieurs années, PBK (Perviy Kanal) est venue au bunker faire un reportage. Ils nous ont demandé ce qui avait lieu ici, comment tout fonctionnait. Nous leur avons tout montré. Alors ils ont demandé s'il était possible que le chien "attaque" le caméraman lors d'une séquence. Bien sûr. Notre chien-loup a "attaqué" le caméraman, a été agressif, tout a été filmé et ils sont partis. Mais il n'y a eu aucun reportage », a dit Vanagaïté.

« Dans les deux semaines qui ont suivi, nous avons eu une visite d'une école russe de Vilnius, bien que les écoles russes ne viennent jamais nous voir. Eh bien ils sont arrivés, ont payé l'entrée, mais ont été indignés, ont dit que les choses n'étaient pas comme cela à l'époque soviétique et ont refusé de participer. Nous avons proposé, dans ce cas, de les rembourser et leur permettre de ne pas participer. Alors ils ont quand même décidé de participer. Dans les dix jours suivants, nous avons vu PBK diffuser une séquence dans toute la Russie. Ils ont montré un chien agressif et avaient interviewé des enfants qui avaient participé à l'excursion : comment ils avaient été étranglés, comment on leur avait donné des coups de pied, comment l'Union soviétique avait été ridiculisée, comment ils n'auraient jamais pensé que la Lituanie pouvait interpréter son histoire si affreusement. Cela signifie qu'ils avaient envoyé les enfants et que tout avait été mis en scène ! Ils ont tout montré - un chien agressif et des enfants qui parlaient d'étranglement, quoique personne ne les ait touchés. Ils parlaient malgré les images. Imaginez combien avait été investi dans une séquence de cinq minutes », a continué la spécialiste de la propagande et femme politique.

Vanagaïté a déclaré que cela constitue un exemple spécifique du fonctionnement de la machine de propagande russe. A son avis, la Lituanie n'est pas capable de résister à une propagande de ce type, car nos mass-médias sont indépendants et ne suivront pas les ordres de l'Etat comme c'est le cas en Russie.

« La principale règle des élections ou de la propagande : plus grande est l'audience, plus gros est le mensonge. Je pense que jamais des Lituaniens n'oseraient mentir aussi effrontément et professionnellement que le font les Russes. Nos forces ne sont pas égales et notre culture est différente. Nous ne pouvons pas rivaliser avec leur propagande. Après avoir vu cinq émissions de Vremia, même un intellectuel est affecté : tout est si simple, si clairement exposé, ce qui est bon et ce qui est mauvais et l'effronterie le fait ressembler à la vérité. Un mensonge parfait adressé au subconscient », a dit la spécialiste de la propagande.

Neuf méthodes de propagande

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05/08/2014

False flag poutinien ?

Je dois à l'excellent blog Ukraine 2014 la découverte de ce film (en VO anglaise uniquement, désolé), interdit en Russie, relatif aux attentats prétendument tchétchènes de septembre 1999 à Moscou, est dû à Iouri Felchtinsky et Alexandre Litvinenko

Ces deux personnes seront immédiatement dénoncés comme agents de « l'Empire » par les débilo-complotistes, car proches du Boris Berezovsky dernière version, lequel était effectivement, initialement, une ordure oligarchique (on a toutefois souvent tendance à oublier qu'avant d'être désigné comme son ennemi, Berezovsky avait propulsé Poutine au pouvoir...). Classer les gens en deux catégories : les bons et les méchants, c'est tellement plus simple...

Lire ou relire également cet article, ainsi que l'impressionnante liste des assassinats d'opposants à Poutine.

28/07/2014

Le roi de la quenelle

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La quenelle, ça se fait sans chapeau

 

Nos braves « dissidents » autoproclamés réussissent le tour de force d'aduler Vladimir Poutine et, en même temps, de haïr Israël et le « sionisme ».

Comment réussissent-ils à concilier leur amour de l'hôte du Kremlin et celui de la cause palestinienne (enfin, surtout leur antisionisme qui n'est guère, le plus souvent, qu'un antijudaïsme rebaptisé) ? Mystère ; ou plutôt, non. La réponse ? L'inculture. L'ignorance. Une méconnaissance totale des véritables relations entre Moscou et Tel Aviv.

Vous croyez, bande d'imbéciles heureux, que parce que la Russie soutient le régime d'Assad en Syrie et celui des Mollahs en Iran, elle est l'ennemie d'Israël ? Mais pas le moins du monde ! Non contente de faire du commerce avec l'Etat hébreu, la Russie en est également un partenaire militaire.

Et Poutine vient encore d'illustrer tout récemment la qualité de ces relations, en recevant chaleureusement à Moscou une délégation internationale de plus d'une douzaine de rabbins, auxquels il a fait force démonstrations de philosémitisme, d'antinazisme et d'antirévisionnisme. Ce, le 9 juillet 2014, soit au lendemain du lancement par Israël de l'opération « Bordure protectrice » contre le Hamas à Gaza. De quoi choquer, probablement, nos aimables invités à bras tendu de ce week-end...

Ce n'est pas tout. Ce bon Vladimir Vladimirovitch est décidément le roi de la quenelle ! Ha oui alors ! Nettement plus fort que Dieudonné !

Figurez-vous qu'il a déclaré aux rabbins précités : « Je soutiens la lutte d'Israël, car il tente de protéger ses citoyens ».

Sous-entendu, contre les Palestiniens, notamment. A Gaza, vous pensez qu'on en dit quoi, surtout en ce moment ?

Cerise sur le gâteau, un article du Moscow Times nous apprend qu'en raison de l'absence intéressée de soutien israélien à la position américaine à l'ONU, relative à la crise ukrainienne, « à la fin du mois de mai, se méfiant des critiques [et donc, des écoutes] des États-Unis, Israël et la Russie ont décidé d'installer une ligne de communication spéciale, cryptée [vous avez bien lu !], entre le Kremlin et le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ».

Et « l'Empire », il en dit quoi ?

Bande de simplets !